Mon énergie créative est immense. Envies de lectures, d’écritures, de parole. je renoue doucement avec ma solitude et le plaisir d’une chambre à soi. Même si éphémère et courte peut-être, je veux faire de chaque chambre mienne et me sentir dans ma coquille. mes idées et envies pour la suite sont grandes et fleurissent déjà.
Je souhaite faire grandir l’atlas des bordures et en faire un point centrale de mon travail. Connecter mes pratiques ensemble. Elles prennent toutes aujourd’hui un sens qu’elles avaient perdu dans les tourbillons abstraits du milieu de l’art et des autres et de leurs apparences, les désirs d’être vu, de suivre les tendances. C’est s’éloigner de soi. Les chemins que j’emprunte aujourd’hui constituent ma révolution et nourrissent nos luttes à tout les niveaux. il s’agit de:
rester nomade le plus possible et garder un pied dans le mouvement (matérialité de la fuite elle-même, son action).
aller éternellement à la rencontre, activer les attractions, les amitiés, les amours: regards, mots, touchés, écoutes, rires, pleurs, histoires, aventures, spontanéités, fêtes, câlins.
trouver des espaces de refuges, sanctuaires, nids pour la solitude et le repos, la lenteur et l’ennui (la maison).
être dans la nature au moins six mois par an ou plus: se connecter aux végétaux, animaux non humains et aux invisibles, pratiquer les rituels.
trouver des espaces de création, à l’intérieur ou à l’extérieur, seul.e ou en groupe, pour travailler, donner forme, exister, transmettre, prendre de la place, propager sa voix.
cultiver les espaces sécurisants, lieux safe queer et racisés, être en non-mixité régulièrement, parler son vécu, écouter les vécus, se sentir libre, se sentir légitime.