is there a place for us,
peuple des invisibles?
la rivière est teintée de courants chauds,
de racines et de plongeons
les sauts lourds des êtres du dessous.
le corps noué dans le tissu et les cheveux racines,
les nattes ondulées et anciennes tentent leur re-connexion à la terre.
is there a place for me,
being from the invisible?
i try to remember that nowhere belongs to no one.
i am an open door and i let light enter my room,
my body of earth,
soul inside and outside simultaneously,
not the same space,
but the same sacred time.
rivages depuis les lieux cachés,
en secret se racontent des gestes:
destes de l’enfance,
mouvements ancients,
chants.
une sculpture de cheveux si épais qu’ils sont beaux et fort
de soleils et de rêves.
mon histoire est née au pied d’un arbre où je suis oeuf:
deux mains m’ont déposé là.
je contiens les pleures et sanglots de nos histoires tues.